Parce qu’il incite à penser différemment la gestion et l’entreprise, ce livre est devenu un classique. Le lire c’est réapprendre à travailler, à créer et à gérer selon les critères du XXIe siècle.
Voici un parfait résumé de ce livre qui, après parution en 2010, a secoué l’univers de l’entrepreneuriat. Je l’ai découvert, il y a seulement quelques jours… et je crois bien que c’est l’un des livres les plus enrichissants que j’ai eu le plaisir de lire. Comme le dit Guillaume Lecollinet, web designer et blogueur, c’est comme une bonne paire de claques :
ça va très vite et ça vous marque pour longtemps !
Rework, réussir autrement : les auteurs
“Rework, réussir autrement” est ce qu’on peut appeler le fruit de l’expérience et du succès de ses deux auteurs ; Jason Fried et David Heinemeier Hansson. Patrons de l’entreprise 37signals, ils sont des entrepreneurs à succès qui ont réussit à construire, en une douzaine d’années, un petit empire dans le monde des logiciels de gestion dédiés aux indépendants, petites et moyennes entreprises. Ils sont également les auteurs du célèbre blog Signal vs Noise.
Jason, cofondateur et président de 37signals, est un fervent partisan d’une approche simple et pragmatique des projets. Outre sa colonne dans le mensuel Inc, il intervient aussi comme conférencier sur des sujets relatifs à l’entrepreneuriat, la conception, la gestion et les logiciels.
Quant à David, principal associé de Jason, il évolue, depuis 1996, dans les domaines du marketing, de la gestion de projet, de la conception et du développement logiciel. Il est d’ailleurs l’auteur du logiciel open source Ruby on Rails qu’il développa et publia en juillet 2004 ; logiciel utilisé pour le développement de toutes les applications à 37signals, mais aussi celui de nombreux sites populaires.
Ce que je retiens…
Lire “Rework, réussir autrement”, c’est découvrir que la réussite ne répond à aucune loi et que les vainqueurs sortent souvent des sentiers battus :
1- Une idée simple et efficace trouvera toujours le chemin de la réussite
Comme vous pourrez le voir sur la couverture, “Rework, réussir autrement” est un livre destiné à aider toutes les personnes qui ont ou non entamé les démarches pour la création d’entreprise. Et s’il y a une chose qu’il faut retenir, c’est que quelqu’un qui cherche a créer une entreprise ne doit pas se laisser gagner par le scepticisme ambiant des personnes qui broient du noir. Un bon créateur d’entreprise ne se voit pas comme appartenant à l’élite, mais comme un passionné qui vit de sa passion. L’instigateur de sa réussite ? ce n’est ni l’entourage ou encore moins les statistiques… c’est seulement lui. Pas besoin de suivre des schémas établis qui, par définition, sont banals.
Ensuite, si une idée de produit satisfait vos propres besoins, il y a alors de fortes chances qu’il convienne à d’autres personnes qui auraient les même besoins. Cela permettra d’ailleurs un meilleur aboutissement !
Pas besoin donc de se tracasser à trouver l’idée révolutionnaire.
S’il faut faire simple, il faudra également faire preuve d’efficacité pour trouver le chemin de la réussite : passer à l’acte afin de faire la différence. Le moment importe peu ; ce qui compte c’est de s’organiser pour dégager un peu de temps qui vous permettra de développer votre idée.
Enfin, pour créer une entreprise à succès, la taille n’est pas importante en soi. En effet, la taille idéale est fonction des désirs de l’entrepreneur. Mais ce qu’il faut retenir, c’est que plus votre boîte grossit, plus elle devient compliquée.
2- Pour réussir, avancer pas à pas avec une idée simple dans une structure simple mais dynamique
Tout ce qui entrave la flexibilité, et la réactivité d’une entreprise est à éviter ou minimiser !
Raison pour laquelle toutes les contraintes physiques, matérielles et financières doivent être vues comme des bénédictions, car elles vous pousseront à être ingénieux et à faire simple. Par contre, pour perdurer il faudra être toujours réactif : ne pas se laisser embarquer dans un business plan décennal et se servir de ses réussites pour entrer dans un cercle vertueux.
Ensuite, pas besoin d’être un bourreau de travail, il ne sert à rien de se tuer à la tâche. Cela sacrifie la productivité et la clairvoyance. Enfin, il est important de toujours viser le profit dès le début, car une entreprise c’est des charges et des produits ; la différence des deux détermine le profit ou la perte.
3- Une idée sera populaire si elle reste sobre, pertinente et pratique
Pour bien avancer, il est important de se poser certaines questions : est-ce que ce que vous faites a du sens ? une pertinence ? une utilité ? une valeur ? Ainsi, vos idées doivent être les vôtres et non celles de quelqu’un d’autre. Ce n’est que de cette façon que vous pourrez maîtriser la genèse de votre produit, son sens et comment la mener à bon port.
Vous avez des tonnes d’idées ? Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais essayer de les mettre toutes en oeuvre ne ferait que vous éloigner de l’élaboration d’un produit à la fois simple et percutant. Les projets mis de côté peuvent être repris plus tard. Parallèlement, les détails peuvent attendre : en élaborant votre produit, seules les grandes lignes sont à déterminer ; la construction d’un prototype permet de distinguer clairement les contraintes techniques. En outre, cela ne sert à rein de faire de son entreprise un phénomène de mode ; il faut partir d’un besoin durable !
4- Travailler sur ses projets par petites étapes, plus faciles à atteindre, et ne pas attendre pour les lancer sur le marché
Les débuts balbutiants d’une entreprise sont bénéfiques pour la suite. Car, au tout début, lorsque la réputation d’une entreprise n’est pas encore sur la place publique, elle peut se permettre de faire des erreurs et grandir à travers elles. Une fois la notoriété acquise, on y perd un peu de sa flexibilité. Et là, c’est beaucoup plus difficile de se tromper sans engendrer un raz de marée.
Ensuite, lorsque vous notez votre travail à faire, privilégiez les listes courtes sans indicateurs d’importance. Placez les priorités en haut et ainsi de suite, cela vous semblera moins insurmontable au moment des les traiter.
Pour mener à bien vos projets, il est judicieux de procéder par paliers. C’est une façon de déterminer les priorités de façon logique et de mieux répartir son temps en conséquence. De ce fait, il est primordial de toujours se poser la question de savoir si ce qu’on fait est en mesure de changer réellement quelque chose ou pas. Ce qui fait que vous n’aurez pas à vous stresser inutilement, puisque cela ne sert à rien d’alourdir sa charge de travail avec une tâche “stérile”.
« Petit à petit l’oiseau fait son nid », dit-on souvent ! N’essayez donc pas de suivre vos concurrents dans la complexité, car c’est très coûteux, et inutile. Un produit simple et épuré trouvera à coup sûr son public. Pas besoin non plus de surveiller vos concurrents ; ça vous détourner de l’essentiel.
Enfin, ce sont vos clients les seuls à déterminer ce qui fonctionne ou pas. Alors il ne sert à rien d’attendre que le produit soit « parfait » avant de le lancer. En effet, il est préférable de le lancer par version de telle sorte que chaque version puisse améliorer la précédente. En plus, cela vous donne plus de temps pour trouver l’amélioration qui fera mouche.
5- Le moment et la manière dont on embauche nous sont personnels, alors pas besoin de se laisser manipuler par les conventions
Généralement, on embauche seulement lorsqu’on en a vraiment besoin et pas avant. Ceci même si la perle rare vient frapper à votre porte ! Il faut embaucher lorsque vous en avez besoin et pas avant, même si la perle rare frappe à votre porte.
À quoi sert un excellent salarié à un poste bidon ?
Et le jour où vous vous demanderez s’il est utile d’embaucher, commencez tout d’abord par connaître le poste en question et les réels besoins. Rien de plus facile, vous devez l’occuper ! Ainsi, soit vous renoncez puisque la surcharge de travail est absorbable, soit vous embauchez « la » personne qui correspondra à vos critères.
Pour ce faire, les CV que vous recevez n’ont pas l’importance qu’on leur attribue, ils ne reflètent généralement pas la réalité. Le meilleur indicateur pour trouver le bon candidat reste la lettre de motivation. Sa tournure, sa formulation vous donnent davantage d’indices. Rien ne sert de réclamer une expérience de plusieurs années car six mois à un an suffisent pour s’assurer qu’une personne assimile les rouages du poste. Il est difficile de vérifier la véracité d’une carrière sur un CV. Le niveau d’étude n’est pas un critère rédhibitoire, les gens intelligents et doués ne font pas tous des grandes études.
Vous n’êtes pas obligé de recruter sur votre seul territoire. Le monde entier fourmille d’éventuels collaborateurs. Vous auriez tort de vous laisser impressionner par la distance. Les moyens de communication actuels rapprochent les continents. Votre vivier est mondial.
Une fois que votre choix est fait, vous pouvez tester la personne sur le court terme par une période d’essai. Ce laps de temps vous servira à cerner le personnage bien plus qu’un CV.
6- Une équipe doit être ouverte et productive, pas besoin de l’entraver par une structure trop lourde
Pour produire efficacement, il convient de limiter les coups de téléphone, les réunions, les discussions entre collègues. Il est primordial d’instaurer des plages de travail exemptes de distractions et d’interruptions. En effet, nous sommes bien plus efficaces sur une période de deux à quatre heures de travail ininterrompu que sur des temps fractionnés. En procédant de la sorte, vous éviterez les journées à rallonge et les week-ends de boulot pour rattraper le temps perdu.
La solution à un problème doit être rapidement réalisable. Si elle répond à la demande primaire, c’est qu’elle peut suffire pour le moment. Il sera grand temps de l’étoffer plus tard. Ainsi vous restez compétitif et réactif, ce qui fidélise vos clients.
Vos collaborateurs doivent se sentir suffisamment à l’aise les uns avec les autres pour se donner leur avis franchement. De cette façon les projets seront menés jusqu’au bout avec des prises de position qui feront avancer les choses dans le bon sens. Vous aboutirez à un projet qui ne sera pas édulcoré.
Chaque personne d’une équipe doit être autonome. Cela fera gagner du temps, donc de l’argent, car tous les collaborateurs améliorent ainsi leur productivité.
Conclusion
Une idée c’est bien, mais l’inspiration c’est comme un train à grande vitesse. Si vous ne le prenez pas quand il passe, vous risquez de ne pas le revoir de sitôt. L’inspiration donne des ailes, elle décuple notre efficacité et notre productivité… alors pas besoin d’attendre, il faut foncer 😉 !
Cet article a initialement été publié sur Medium
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